Danse ailée sur épines
Acrylique sur toile galerie | 24 x 24 pouces (61 x 61 cm)
J’ai toujours été fascinée par les cactus — ces formes silencieuses qui traversent les climats les plus durs avec une grâce immobile. Lors de mes voyages au Maroc, en Indonésie et ailleurs, j’ai visité plusieurs jardins de cactus : des lieux à la fois arides et foisonnants, où chaque plante semble raconter une histoire ancienne.
Au centre de la toile, j’ai peint un échinocactus — ce qu’on appelle aussi un “coussin de belle-mère” — posé sur une tablette aux tons orangés et brunâtres, dans un pot assorti, sobre et terreux. Il se tient droit, compact, comme s’il gardait quelque chose. À son sommet, une fleur orangée s’ouvre pleinement, et un papillon bleu y est posé, comme absorbé par la lumière. C’est un détail que j’aime particulièrement : ce contraste entre la douceur aérienne du papillon et les épines fines et régulières qui parcourent le corps du cactus, formant une armure délicate.
Un bourgeon floral s’annonce un peu plus bas, en attente. Deux autres papillons bleus survolent la scène, apportant légèreté et mouvement autour de cette structure végétale solide. Ils créent un jeu de tension et d’équilibre entre la fixité du cactus et l’impermanence de l’instant.
Le fond est texturé dans des tons turquoise et rouille, évoquant un mur de briques patinées par le soleil du sud — à la fois minéral et brûlé, vibrant et accueillant. Les couleurs du décor répondent discrètement à celles des ailes.
Danse ailée sur épines, c’est une toile qui parle de résilience et de beauté contenue, de chaleur et de silence, de cette force tranquille que portent les plantes du désert. Elle prolonge, à ma façon, les émotions précieuses que j’ai ramenées de mes voyages dans ces jardins du monde.